[SOLO] Let's Get Out Of This Town // Wildest Dream [PART 2]

Me voilà reparti pour de nouvelles aventures, cette fois avec ma petite Héricendre dans le panier qui se trouvait sur le guidon du vélo. Nous foncions à toute allure sur la route pour rejoindre un point où nous pourrions dormir cette nuit. Le soleil avait déjà dépassé la moitié de sa trajectoire et avait bien avancé dans sa chute vers l'horizon - c'est ça de faire des sieste sans réveil diraient certains... - et je voulais m'assurer de dormir au chaud cette nuit vu qu'il avait annoncé de la pluie et que je n'avais pas spécialement l'équipement pour faire du camping sous l'eau ! Le long serpent d'asphalte défilait sous les deux roues alors qu'une ferme se profilait. Un sourire se dessina sur mon visage, c'était peut-être notre chance !

Après avoir fait rentré Elsa dans sa pokéball, je parcourus les derniers mètres pour rejoindre la bâtisse qui s'étaient révélée être bien plus grande que ce que j'avais cru. J'observais cette immense maison avant de retrouver une petite dame dans un jardin potagé qui me regardait, intriguée. « Bonsoir Madame, je cherche un coin pour dormir cette nuit, j'avais prévu de faire du camping mais il va pleuvoir... Est-ce que vous auriez un coin au sec pour moi ? Commençais-je en restant à la même place. Elle posa son rateau et s'approcha d'un pas sûr. Bien sûr jeune homme, vous prendriez bien le souper avec nous ? Dix-huit heures... Et ce sera de la soupe à la courge... Me répondit-elle avant de me faire un signe de la main pour que je la suive. Nous arrivâmes dans une grange dans laquelle elle me présenta un tas de foin. Malheureusement je n'ai pas de lit à vous proposer... Mais votre sac de couchage devrait faire l'affaire... Et vous serez protégé du vent et de la pluie ici !»

Je n'eus cependant pas le temps de la remercier qu'un bruit attira notre attention.

Tout se passa assez rapidement. La petite vieille était venu se cacher derrière moi alors que j’avais invoqué Elsa. Cette dernière s’était jetée dans le tas de paille sans poser de question à la recherche du pokémon sauvage qui était apparu sans crier gare. Rien ne semblait gagner car ces petites bestioles étaient réputées pour être agiles en plus de pouvoir voler et un héricendre ne pouvait pas se mouvoir dans les airs… Quand je vis ma petite femelle se faire éjecter du tas de foin, j’eus peur qu’elle ait pris un sale coup mais à voir, elle n’avait pas eu grand-chose… Elle se releva rapidement et sut comment parer à la situation pour mettre son adversaire à terre.

Aussitôt l’occasion créée, je lançais la pokéball sur le Tylton, espérant l’attraper de tout mon cœur ! Même si ce n’était pas un pokémon dragon, je savais qu’il allait plus tard évoluer. La pokéball arriva directement sur lui. Ma respiration devint plus rapide alors que les secondes étaient beaucoup plus longues avant que les tremblements s’arrêtent. Je laissais un petit cri de joie sortir de ma bouche avant de ramasser la pokéball et de la mettre dans la poche prévue pour elle. Je me retournais vers la petite vieille dame qui me sourit. « Merci… Ca fait plusieurs jours que cette bestiole nous embête moi et mon mari en venant mettre le boxon dans notre grange ! Commença-t-elle avant de regarder la grande qui était toujours rangée. Je vous laisse vous installer, le repas sera prêt dans trente minutes… Soyez à l’heure, nous mangeons toujours à dix-huit heures tapante avec mon mari ! »

Sur ce, je laissais la dame s’en aller et allais chercher mon vélo sur lequel j’avais laissé mon sac de couchage. Mais quand j’y arrivais, il n’était plus là…

Content d’avoir attrapé mon nouveau pokémon, je me dirigeais maintenant vers mon vélo pour pouvoir enfin déposer mes affaires dans cette grange et envisager une nuit tranquille ! Aujourd’hui avait été assez rempli en émotion pour que cela continue. Je marchais alors tranquillement au bord de la route pour aller prendre mon sac de couchage quand je vis qu’il n’était plus là où je l’avais laissé. Mon sang ne fit qu’un seul tour dans ma tête et je me mis à courir, suivi par Elsa qui n’était pas rentrée dans sa pokéball depuis l’affaire du Tylton. Elle dut remarquer elle aussi ce détail car je pus la voir foncer plus vite et commencer à renifler le sol pour trouver une trace qui dû l’interpeller. « Qu’est-ce qui se passe ma belle ? Tu as trouvé quelque chose ? » Lui demandais-je alors qu’elle commençait à suivre la trace.

Son museau se faufilait dans les hautes herbes alors qu’il faisait nuit. Je n’y voyais presque rien, la lumière de la Lune n’était pas très puissante ce soir-là. « Allumes ton collier s’il te plait, je n’y vois plus rien… » Chose demandée, chose due, d’un coup, sa nuque laissa apparaître des flammes qui illuminèrent le champ où nous nous trouvions qui menait tout droit vers la forêt. Là se trouvait une sorte de petit singe que je reconnus facilement comme étant un capumain. Ce petit monstre avait trouvé drôle de suspendre mon sac de couchage à une branche et de se balancer à l’intérieur. Mais ce qui attira mon attention c’était qu’il n’était pas seul à jouer dans ce manège de seconde main qui avait l’air de les amuser. Sans attendre, je tirais le sac de couchage en bas, dévoilant un capumain et un…

… et un tournegrain. Ces petites bêtes étaient monnaie courante dans la région. Je me demandais cependant ce que pouvait bien faire un tournegrain avec un Capumain. Mais trêve de plaisanterie, je voulais reprendre mon dut : mon sac de couchage. A peine nous avions avancé avec Elsa que les deux pokémons sauvages prirent leurs jambes à leur cou et se réfugièrent dans la forêt. Content de ne pas avoir à les affronter, je repris mon sac de couchage qui avait une fraiche – ou pas – odeur de singe et le casais sur mon épaule pour le trimbaler jusqu’à la grange. Avant que je ne commence à marcher, ma petite Héricendre se mit à gratouiller à ma jambe avant d’essayer de s’agripper à mon lit transportable, ce qui me fit rigoler. « D’accord, aller, rentres là-dedans petit monstre ! Lui dis-je en la laissant prendre place dans le sac de couchage. Mais pas une seule flamme, autrement tu vas passer un sale quart d’heure et quelques nuits dans ta pokéball ! » La prévenais-je, ce à quoi elle me répondit par quelques grognements que je ne connaissais que trop bien.

Elle n’avait pas arrêté de se balancer pendant tout le trajet. Une vraie chippie… Et il me fut compliqué de la retirer de là-bas dedans… Je dus même y rentrer pour la prendre et sortir avec. « On continuera ce soir. » Lui dis-je pour la calmer, surtout que j’allais manger chez la vieille dame et qu’il était… Crénon Di Diou, il était déjà dix-huit heures vingt-huit à ma montre ! Je mis alors du gaz, sans passer par la case nouveau habits et me dirigeais tout droit vers la porte que la dame m’avait indiqué. J’allais toquer quand je vis que la porte était déjà entre-ouverte…

... J’entendis des cris, je pris alors les devants, rentrant dans un hall immense où trainait des chaussures. Puis un nouveau cri. La tension montait alors que je me dirigeais là d’où venait les cri… Et surtout l’odeur de courge qui était tout simplement délicieuse. A peine rentré dans la cuisine que je vis deux gros roucools qui étaient en train de se déchaîner sur le pain frais que le petit couple de vieux devaient avoir acheté ce matin. Petit vieux qui étaient livides et qui n’osaient pas bouger alors que ces oiseaux faisaient leur loi, n’hésitant pas à les intimider. « Vas-y Elsa ! Eus-je à peine le temps de dire avant de recevoir le regard meurtrier de ces maudits pigeons. On va leur montrer de quel bois on se chauffe… »

Sur ces mots, la petite Héricendre sauta sur la table et profita de son élan pour envoyer un pigeon valdinguer contre un mur. Cependant le deuxième oiseau de malheur tenta de l’attaquer, loupant de justesse son attaque. Je ne savais pas où ce combat allait mener mais sur le long terme, ma petite femelle n’allait pas pouvoir les maintenir les deux. Il fallait qu’on termine cela et rapidement ! « Héricendre, Lance-flamme ! Lançais-je avant de voir le roucool se transformer en un poulet sans plume. Un de moins à s’occuper ! Mais le deuxième revint à la charge plus vite que je ne l’avait pensé. El… Avias-je eu à peine le temps de dire avant qu’il ne la frappe de plein bec, l’envoyant à son tour valser contre un mur dans un cri qui me glaça le sang. Elsa ! Criais-je alors qu’elle avait du mal à se relever. Le Roucool descendit de la table et lui fonça dessus. Mais la petite femelle eut la bonne idée de juste faire une roulade sur la droite pour laisser l’oiseau de malheur se prendre le mur de plein fouet et s’assommer par la même occasion. Viens par-là ma belle… » Lui dis-je avant de sortir un petit remontant de ma poche qu’elle avala de suite d’un coup bien placé, ce qui me fit sourire. Au moins, ça n’allait pas aussi mal que cela !

Le souper se passa bien, le petit couple m’offrir de quoi manger pour le lendemain midi alors que je venais de dévaliser la soupe qui était excellente. La soirée s’était déroulée dans une très bonne ambiance, nous faisant presque oublier l’incident des roucools. Puis, ce fut gentiment l’heure d’aller se coucher alors après avoir salué nos hôtes nous nous rendîmes dans la grange pour nous faufiler dans le sac de couchage et profiter d’une bonne nuit.

Ce fut cette fois Elsa qui me réveilla, mais pas de la même manière d’habitude. La petite femelle s’était mis à ronfler. Cela me fit sourire. A voir la lumière du soleil qui commençait à pointer le bout de ses rayons. Je m’étirais alors doucement, essayant de ne pas réveiller Elsa quand je crus voir une queue brune ressortir de mon sac. Je fermais alors les yeux, convaincu d’avoir eu une illusion. Puis un bruit que je ne connaissais que trop bien retentit à mes oreilles, similaire à celui que j’entendais quand ma petite Héricendre tentait d’ouvrir la boîte pour prendre des croquettes toute seule et ce fut là que je compris : il y avait encore un pokémon sauvage qui s’était invité !

J’avais déjà vu cette queue quelque part… Non, ça ne pouvait pas être… Un évoli ? Au moment où cette pensée frôla mon esprit, le petit coquin voleur de croquette sortit sa tête du sac avec la boîte qui contenait le saint graal dans la bouche avant de la laisser tomber par terre. Je pris alors délicatement mon héricendre et la posais par terre sans la réveiller. Malgré mes effort, je pus la voir entre-ouvrir un œil et l’évoli nous observa d’un regard interrogateur. J’évitais alors de bouger afin de lui montrer que je ne lui volais pas de mal, tout comme lui ne bougea pas, comme s’il me testait. Pour finir il regarda la boîte à croquette, Elsa, puis moi et il la poussa du museau dans ma direction. Lentement je m’allongeais parterre pour ne pas l’effrayer et ne fit pas de mouvement brusque pour saisir la boite et l’ouvrir. J’y déposais une croquette qui fut tout de suite avalée par ma petite pokémon qui avait l’habitude que je lui en donne je ris doucement, ce qui fit sursauter l’animal sauvage avant qu’il nous observe.

Il approcha un petit peu et repartit alors que je lui tendit une main avec quelques croquettes, puis il retenta l’aventure deux ou trois fois avant de venir timidement saisir un biscuit, puis encore un autre, et un autre, avant de terminer tout ce que j’avais en main. Je me tentais de le caresser doucement, contournant les zones qui étaient trop proches des yeux, sans le forcer, ce qu’il ne refusa pas, puis Elsa vint réclamer des caresses, jalouse de l’attention que je pouvais apporter à l’inconnu. Je lui en fis quelques-unes et à nouveau, elle décida de jouer avec le pokémon sauvage, me laissant le temps de chercher une pokéball dans mon sac.

J’attendis qu’ils finissent de jouer avant de lui lancer la pokéball dessus. Je retenais ma respiration, croisant les doigts pour qu’il reste dans sa pokéball.