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Tag 990000 sur  EmptySujet: “Chanter, c’est comme honorer l’oxygène.” • faust
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Rechercher dans: Archives version I   Tag 990000 sur  EmptySujet: “Chanter, c’est comme honorer l’oxygène.” • faust    Tag 990000 sur  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 23:20

chanter, c'est comme honorer l'oxygène     



rp à deux

▬ birds sing after a storm. shouldn't we ?
Du monde. Trop de monde. Comme une agglutination massive, compacte. Effrayante. Une vaste marée de formes floues, de couleurs vives, de sourires hypocrites et de manières écœurantes. Voilà comment, dissimulée derrière les larges rideaux des loges, Engharad jugeait tout ce petit monde qui riait, se pressait et semblaient grossir à vu d’œil sous l'effet des toasts et des canapés ; la haute société, comme on l'appelait. Elle fronça les sourcils, le regard teinté de mépris et de jalousie mêlés. Ces gens riches, presque pourris par l'argent, qui ne se pointait à ce genre de gala que dans l'intention de se faire bien voir, d'étaler leur argent devant leurs compères ou pour se montrer en belle compagnie féminine. Combien d'entre-eux avait pris le peine de s'intéresser à la cause que défendaient les organisateurs ? Engharad n'osait même pas se poser la question, craignant que même le fait d'imaginer une réponse ne lui fasse que déprécier davantage la vue qui s'offrait à elle. Laissant le rideau retomber en place et plongeant ainsi les loges dans une semi-obscurité, elle lâcha un soupir avant d'aller rejoindre la petite troupe de musiciens au fond de la pièce.

« Ça en fait du monde, pas trop stressée ? » Un instant de silence s'en suivit, où Engharad émergea de ses pensées pour découvrir qu'on s'adressait à elle. Ses doigts s'étaient déjà entrelacés, jouant entre eux et trahissant sa nervosité de façon évidente pour ceux qui savait le décrypter ; jusque là, elle n'avait jamais eu l'occasion de chanter devant autant de personnes et - même si elle méprisait quelque peu ce public  - elle sentait une pression grandissante lui comprimer les poumons et obstruer sa trachée. « Mmmh mmmh. » Elle se dessina un sourire. Haussa les épaules. Leva les yeux au ciel dans un geste qui respirait la confiance. Tout se passerait bien, il suffisait de s'en convaincre pour que cela devienne vrai. C'est alors qu'elle aperçu du coin de l’œil un des organisateurs s'approcher d'eux, leur faisant clairement signe qu'il était bientôt l'heure de monter sur scène. Son sourire se crispa aussitôt, ainsi que tous les membres de son corps, et elle resta ainsi figée quelques secondes, le regard dans le vide, incapable de bouger malgré l'agitation qui animait soudainement les loges. Elle se sentit poussée - traînée - vers l'estrade, les jambes presque vacillantes et le cerveau toujours en arrêt. Elle fit quelques pas et vint se planter là, au milieu de la piste, les lumières braquées sur elle de la même manière que les indénombrables regards des invités.

Puis elle entendit doucement, délicatement même, la douce musique s'élever derrière elle. Reprenant alors un peu de consistance, elle s'approcha un peu plus du micro, y posa une main et le remonta jusqu'à ses lèvres. Oublier les autres. Ne pas y penser. Elle ferma les yeux. Fuir. Partir dans son monde à elle, dans les limbes de son univers. Laisser son cœur ralentir. Sa respiration se calmer. Contrôler le tremblement de sa voix, celui de ses mains et celui de ses jambes. Se calmer. Se laisser emporter. « I don't know how to say this ... but I have to go. » Les mots fondèrent sur sa langue, passèrent sur les rondeurs de ses lèvres et vinrent inonder la salle d'une voix grave et douce. Elle rouvrit les paupières mais resta aveugle au monde qui l'entourait ; il n'y avait plus qu'elle, les lumières embrasant sa longue robe pourpre, léchant la fente où se dessinait une cuisse nue et se répercutant sur sa crinière rose. Le reste était noir. Flou. Inexistant. « I will carry you in my heart until the bitter end. » La peur était partie. Envolée. Une nouvelle sensation coulait dans son sang, accélérait son cœur et portait sa voix. Une excitation, une certaine joie. Un moment intense qui ne lui semblait si personnel et qu'elle partageait cependant avec tous. Elle s'agrippa alors à son micro, éclatant dans ce dernier refrain avec toute la puissance qu'elle possédait. « And I'm sorry I can't tell you that I love you anymore or that I care about you more now than I ever did before. If you can hear my crying, then I'm sorry if it hurts. Although your pain has lifted i feel worse.»

Puis ce fut le noir sur elle. Les lumières de la salle s'éclairèrent timidement, baignant ce monde dans une atmosphère tamisée. Intime. Les applaudissements s'en suivirent, légers, rapides, et les discussions reprirent là où on les avait laissées. La scène fut dégagée, les musiciens retournèrent dans les loges et Engharad se sentit enfin respirer. Pleinement. Vivement. Elle s'en alla s'asseoir sur une chaise, un peu reculée du reste des artistes, et sortit une petite flasque de whisky qu'elle dissimulait sous les pans de sa robe. La douce brûlure de l'alcool lui fit plisser les yeux de bonheur. « Engharad, range ça ! Les organisateurs doivent encore nous débriefer avant qu'on rentre chez nous ! » La réplique lui fit glousser un petit rire enfantin ; que quelqu'un ose lui faire un reproche, il verrait bien ce qu'il se passerait.

© CN.JUNE pour Never-Utopia


hrp : {#}990000{/#} & je viens de me rendre compte que j'avais pas mal écrit, mais il fallait bien ça pour compenser ta qualité °° les prochains risquent d'être plus courts, c'est juste que y'avait beaucoup à dire pour le premier RP. après je n'ai pas beaucoup développé car j'avais peur que ça fasse trop, mais n'hésite pas à me dire si tu es bloquée pour ta réponse, je rallongerais encore un peu la mienne ♥
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