wild things (pv ciel)

Rythmes des pieds qui battent le sol avec violence, les jambes s'agitent avec véhémence sur un territoire encore vierge. Ça court vite ça galope dans les fourrées verdoyantes. La chose qui bouge bien vite doit effrayer les bestioles cachées dans les hautes herbes qu'elle fracasse et écrase sans aucune délicatesse. Machine de guerre que l'on ne saurait arrêter, tu t’excites en pleine nature en avançant toujours plus rapidement. Les yeux étrangers pourraient avoir l'impression que t'es poursuivi par on ne sait quelle infamie, mais la seule chose que tu veux éviter, sont les griffes de l'ennui. Véritable ennemie des heures d'ombres que tu amasses, t'as des jours de congé qui s'installent, t'es plus en train de répandre de la justice, non, il n'y a que de la détente et de la perte de temps. T'es l'une de ces personnes qui ne voudrait pas lâcher son travail, ton emploi te paraît vital et essentiel et le lâcher comme ça, te procure bien du mal. Dire qu'il y a encore de ces créatures sournoises en combinaison moulante qui foulent la terre et toi tu ne peux plus rien y faire... Il y a un grognement que tu lâches en signe de mécontentement. On t'avait montré la porte du doigt parce que tu t'étais trop acharné pendant pas mal de temps, on voulait te voir, respirer, te reposer, les méchants t'iras les chasser à un autre moment. Tu t'arrêtes, t'es dans la plaine et tu respires, tu reprends le souffle qui avait bien failli te manquer, t'essuies le front en sueur à l'aide d'une serviette trouvé dans le sac, puis la gorge se désaltère, le soleil est haut dans ce ciel rempli d'azur, ça tape sur la peau qui s'échauffe. Ton regard se perd dans les alentours, mais tu te noies dans l'herbe qu'est bien trop grande, il y a pas grand chose à voir mais c'est sûrement ici que tu trouveras un beau pokémon, un truc puissant et pas trop moche que tu pourrais un jour amener dans une arène. Tu sors Kalie de sa prison ronde, qui te regarde à peine avant de s'élancer, à la recherche de ce que tu lui avais demandé. Tu la suis à l'aide de grandes foulées, vous faites du bruit, peut-être un peu trop mais c'est tout de même avec surprise que tu réceptionnes sur ton front l'objet que l'on te lance en pleine tête. Tu pestes trois secondes plus de colère que de douleur en te dirigeant vers la personne qui avait voulu attenter à ta vie. T'écartes ce qui te barre la route avec sur tes pas Kalie quand tu rencontres la source du méfait. « Je crois que ceci est vous » tu tends la pokéball vers l'inconnu que tu regardes à peine, un air pas très ravi planté sur ta face. « Vous devriez faire plus attention, ce n'est pas comme ça que vous attraperez quelque chose aujourd'hui... Vous tuerez peut-être quelqu'un, mais c'est tout...» Les paroles sortent sans que tu puisses les filtrer, le ton sonne agacé, énervé,  pourtant quand tu croises les yeux du jeune homme, tu ne peux t’empêcher de penser que t'aurais dû agir avec un peu plus de tact.

Bruit que l'on procure aux oreilles agiles, bruit que l'on offre à la verdure et tout ce qui pourrait bien la peupler, parce que toi, tu vis comme ça, dans le partage de ces choses qui se voient, ces choses qui se montrent, ces choses qui s'entendent. T'es pas de ceux qui peuvent vivre dans la discrétion, ceux qui cachent leur présence en caressant les murs, non, t'es vraiment pas l'un de ces sordides arpenteurs d'obscurité, ceux dont on oublie la présence et qui n'appartiennent qu'au passé. Toi, faut qu'on te remarque un peu partout, un peu tout le temps, c'est ça existé, c'est être vu et entendu, rester dans les mémoires et se créer un futur. C'est sûrement pour ça que tu fous la nature sans dessus dessous avec tes mouvements de violent. La bestiole que tu te traînes n'est pas mieux elle court en jappant mais tu ne peux pas défaire le fait que ses pas sont emplis d'une grâce que tu ne pourrais pas reprendre. La chose était on que plus normale, c'était un caninos femelle après tout, puis il était claire que madame se prenait pour une diva, elle en avait su en adopter les manières et l'attitude, et il n'était pas rare qu'elle mette ma à l'aise certains pokémons ne serait-ce qu'avec son regard méprisant : Kalie avait également su devenir une véritable garce. Il faudrait que tu penses à l'inscrire à un concours pokémon, t'es sûr qu'elle adorait se pavaner devant les autres pour leur faire part de sa soi-disante supériorité esthétique. Mouais, ça serait quelque chose à tester, mais pour ça, il faudrait qu'un concours s'ouvre bien rapidement ou tu n'aurais certainement pas le temps pour la faire concourir, la chose devait être préférable, si elle goûtait au podium, tu ne penses pas qu'elle voudrait revenir sur le terrain.

Chose que l'on te jette, phrases qui sortent remplies de mots abjects. Ce n'est pas dans tes habitudes de te prendre des trucs dans la figure, non, tu dirais que normalement, c'est plutôt,  les têtes qui viennent heurter tes phalanges. Des os abîmés que tu devrais peut-être faire goûter au maladroit... Enfin, tu ne sais pas, pour l'instant, t'as juste à aller à sa rencontre et lui toucher quelques mots. C'est une chose que tu fais sans états d'âme, parce que l’accident ne fut pas sans douleur. La culpabilité n'arrive qu'après quand tu croises l'innocence des pupilles du jeune homme que tu viens de sermonner. Beauté égarée, nymphe masculine que fait naître le sourire et la douce envie de s'attarder à ses côtés surtout quand celui-ci se met à s'excuser. Voix qui ensorcelle tes désirs, mais qui est pourtant en train de partir, de s'éloigner, faut dire que tes mots, tu ne les as pas mâchés. Pourtant, tu le surprends à voir son corps faire demi-tour, il a même l'audace de revenir parler à celui qui vient de l’engueuler. C'est de l'aide qu'il veut, tu ne serais pas contre le fait de lui en offrir, peut-être bien que tu veux que la proximité des corps disparaisse ou tout simplement qu'il ne brise pas d'autres têtes. « Je peux donner de mon temps si ça peut t'aider à ne plus blesser personne... » tu dis ça sans sourciller cherchant un regard que tu voudrais de nouveau croiser. « Je tenais également à m'excuser pour ma réaction... » là c'est plus un murmure que tu pousses, t'as pas l'habitude d'avouer les erreurs que t'aurais bien pu commettre. « Tu me suis... ? » c'est pas vraiment une question, tu t'élances, le pas un peu rapide déjà persuader qu'il va te suivre dans les fourrées grandissantes. Kalie gronde, elle ne voulait pas de leur compagnie, ça, tu l'avais déjà deviné, mais tu ne céderas pas à ses caprices. « Allez, trouve-moi un pokémon au lieu de faire ta princesse... » La créature s'insurge et se met à renifler l'air, elle aboie, pas besoin de bouger les choses sont déjà sur eux. « On va pouvoir s’entraîner...euh... ? » tu remarques soudainement que tu ne connais pas son nom, t'avais pas pris le temps de l'apprendre, sûrement à cause du sentiment de trouble qui s’immisce quand tes yeux se posent sur lui. T’espères qu'il te pardonnera ton impolitesse, même si pour l'instant, t'avais des choses plus importantes à penser, comme le fait de s'occuper des deux formes qui émergent.

Ciel, le nom, tu le répètes dans ta tête quelque temps, tu le fais même glisser sur ta langue dans un soupir pour voir comment il sonne dans ta bouche, c'est une belle note que tu découvres sur tes lèvres, une note qui se marierait également bien avec la tienne, Azur, sur un lit et des oreillers ça doit former une belle mélodie, son corps sous tes baisers ça vous donnera une jolie musique. « Azur » tu partages ton son, ton nom, il en aurait besoin un jour ou un autre, quand tu mettras à exécutions les démons qui dans ta tête tourne par millier. Mais là, il y a ton caninos qui s'énerve, ça t'éloigne des mirages pour que tu te concentres sur la capture qui s'annonce.

Voix qui hurle, voix qui s'insurge de leur présence. La Kalie n'aime pas ces choses qui se ramènent, ces petites bestioles qui lancent leurs ombres sur son sol. Elle voudrait sûrement les mordre, faire en sorte qu'ils se ramassent la terre, qu'il bouffe de la poussière. Tu la laisserais peut-être faire si tu savais que de ces petites choses, t'en avais besoin pour vivre et que les autres puissent dormir tranquilles. Les pokémons étaient après tout la raison de tout ceci, c'était d'une certaine manière de véritables alliés dont tu te servais pour faire régner la loi ; mettre sous écrou des bandits qui ne faisaient que ramener l'émoi. Des voleurs du dimanche, créateurs d'avalanche, ils pillent et détruisent, et nous ont dit bye-bye à nos amis, faudrait peut-être qu'on l'accepte, mais toi, tu veux que tout ça, ça s'arrête, alors tu ne laisseras pas ta Kalie réduire l'une de ces choses en bouillie. Du moins, tu feras tout de même en sorte qu'elle en mette assez mal l'un deux pour que tu puisses capturer l'un de ces deux pokémons. L'un deux ne tarde d'ailleurs pas à montrer le bout de son nez. Tu ne reconnais pas la frimousse qui tremble en sortant à l'air libre, tu t'empresses de soumettre sa tête à ton pokedex, pour qu'il t'informe de sa nature. « Nidoran femelle est couvert de pointes qui sécrètent un poison puissant. On pense que ce petit Pokémon a développé ces pointes pour se défendre. Lorsqu'il est en colère, une horrible toxine sort de sa corne » La voix robotique te décrit l'empoisonneuse et tu veux subitement la posséder tout comme le garçon qui t'observe depuis tout à l'heure. Il serait temps que tu l’impressionnes, que tu lui montres de quoi tu pouvais bien être capable, il t'avait demandé de l'aide, il ne faudrait pas que tu te rates, tu ne veux pas te teinter de déshonneur, surtout face une personne à qui tu veux plaire. « Je vais m'occuper de celui là et je vais te montrer comment faire » Le doigt se pointe sur le pelage argenté de la belle nidoran, « On va d'abord essayé d'affaiblir un peu le pokémon ! Aller Kalie, je compte sur toi » la voilà qui se jette sur elle, la gueule ouverte, un air de défis dans les yeux, une lueur qui fait écho dans les tiens, t'as la passion de la capture qui coule dans tes veines, t'as un feu dans l'âme qui s'agite alors que dans la gorge de ton caninos la chaleur s’amasse. Elle relâche soudainement le tout, force destructrice aux couleurs orangées, flammèche exquise à laquelle le nidoran ne peut pas résister. Le voilà qui se fait, un peu importé et un peu brûlé, des marques charbons salissent sa robe jadis immaculée. Tu vois dans ses yeux sa cervelle réfléchir, affronter ou s'enfuir, tu ne lui laisseras pas le temps de choisir. La main fouille une poche pour s'emparer de l'objet de capture, tu fais tournoyer dans les airs la petite balle dans un mouvement agile du poignet, le piège s'entrouvre sur la créature l'aspirant comme une lampe magique le ferait avec un génie dans un conte des mille et une nuits. « Je ne sais pas si ça va marcher, mais je compte sur toi pour essayer de faire la même chose sans assommer personne » tu dis ça le sourire aux lèvres, te retournant pour lui faire un clin d’œil complice, tu gardes tout de même un œil sur la pokeball qui tremble.