always up for the [fight] (cieo)

cieo

Les allers retours, Eo en était devenue adepte. En réalité, elle ne faisait pas vraiment attention. Lorsqu’elle avait été à Anémos, elle avait fait un petit tour dans les plaines, puis était repartie à Néros, pour faire un coucou à ses parents. S’ils avaient accepté qu’elle parte pour la première fois en lui faisant totalement confiance, ils lui avaient explicitement demandé de revenir régulièrement. Alors elle parcourait les contrées pendant un moment, avant de retourner au bercail, travailler un peu d’ailleurs, car on lui avait bien fait comprendre que si elle avait un emploi du temps allégé désormais, elle devait continuer à travailler un peu à côté. Elle considérait sérieusement l’idée d’arrêter son job de soigneuse pokémon un moment, pourtant elle aimait trop l’ambiance du lieu, les gens, et les pokémons qu’elle rencontrait pour vraiment tirer un trait dessus pour le moment. Après deux petites semaines passées à Néros, elle était repartie vaille que vaille à Anémos, afin non seulement de faire quelques emplettes désirables, mais aussi pour retrouver son frère, Ciel, qui n’avait pas spécialement tenu à la raccompagner chez eux. Depuis que l’un comme l’autre avait leur pokémon, ils semblaient avoir été aspirés dans deux lignes temporelles différentes, sans avoir réellement le temps de se parler. Ils avaient constamment quelque chose sur le feu, les empêchant de se voir réellement. Alors ils avaient rendez-vous en bordure de la ville, pour se voir, mais aussi pour combattre – Eo prenait bien entendu ça pour un combat amical, elle voulait simplement voir comment leurs pokémons se comportaient. Elle n’était pas foncièrement portée sur les combats et ne souhaitait pas en faire tous les jours. Mais ils n’avaient pas eu l’occasion de s’affronter et elle trouverait ça amusant de le faire régulièrement, afin de noter leurs progrès.

Elle attendait, assise sur un banc en bois, à l’entrée de la ville. Elle adulait cette ville aux douceurs écarlates, bien loin des rumeurs tapageuses de Néros. Il y avait une certaine douceur alors que l’été commençait à perde du terrain, cédant face aux délices de l’automne. Eo contemplait les grands arbres lorsqu’elle aperçut la bouille de son petit frère, de son jumeau, de celui qui la comprenait mieux que quiconque. Elle se rua dans ses bras, tornade au parfum sucré, comme elle en avait l’habitude. Friande de câlins et de tendresse, la jeune femme n’hésitait jamais à lui prodiguer bisous et câlins, se moquant bien de ses remontrances. « Ciel ! Lullaby commençait à s’impatienter, il n’en pouvait plus de t’attendre pour se battre. »